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"La musique, c'est du bruit qui pense." - V. Hugo
26 juillet 2010

Mes Suds à Arles! Résumé pour les intimes...

Je m'approprie tous les êtres, objets et même évènements que j'affectionne. Le Festival des Suds à Arles est donc devenu MON Festival des Suds et je vous en fais un petit résumé personnalisé. Entre les économies d'énergies à faire pour cause de travail et les choix cruciaux "Manger ou aller directement au concert?", j'ai raté quelques trucs, voici mon Best Of!

L'édition 2010 a été riche en
rebondissements...

Le 13 Juillet, le 1er groupe à se présenter sur MA scène de La Cour de L'Archevêché (<--- photo du groupe que j'ai sonorisé l'année dernière avec la gueule de bois! C'était tellement tranquille la musique Népalaise que j'ai failli m'endormir sur mes faders), A Tres Votz nous a fait le coup du "On joue pas" parce qu'ils demandaient des micros serre-tête sans fil (comme Madonna) et nous n'en avions pas. Ils ont fini par jouer quand même et je peux vous dire que leurs chorégraphies n'avaient rien à voir avec celles de Madonna. C'était bien la peine de nous chier une pendule pour ça... Heureusement pour moi qu'après ça j'ai été voir Salif Keita chanter que "la vie sera belle" (La Différence) et Anthony Joseph déclamer ses vers sur les rythmiques endiablés de son Spasm Band (moment psychédelicieux mais la fatigue a fini par l'emporter et je suis rentrée dormir avant la fin du concert).


Le 14 Juillet, les deux Laurents du l'Est (Ichtertz, régisseur à l'arsenal de Metz et Fulcheri, régisseur à la Laiterie de Strasbourg) et moi-même avons accueilli Balkan Beat Box sur la Place de l'Hôtel de Ville. Et bien Balkan Beat Box, ça joue bien, ça vaut mille fois Emir Kusturica & his Too Much Drinking Orchestra ou les décevants Gogol Bordello (enfin à l'américaine donc pas trop Bordello non plus). Chez Balkan Beat Box, la section cuivre joue bien, le guitariste est excellent et le bassiste groovy. Le reste habille habilement cette musique festive mais intelligente qui va chercher bien plus loin qu'un simple mélange entre folklore israelien et rythmes électroniques.
Difficile de trouver une bonne vidéo d'eux sur YouTube. J'ai fait de mon mieux, voici le résultat... Si vous trouvez encore plus mieux faites n'hésitez pas à poster un lien!


Balkan Beat Box live en 2008

Le 15 Juillet a été une bonne journée avec chez nous à l'Archevêché, Mieko Miyazaki et François Rossé qui nous ont offert un véritable "Moment Précieux" : une heure d'improvisation TOTALE entre koto (harpe traditionelle japonaise) et piano. Les oiseaux de la Cour de l'Archevêché ont même été intégrés à la musique lorsque François Rossé s'est mis à siffloter pour les imiter, invitant le public à faire de même. Mieko Miyazaki, de son côté, derrière son air bien rangé de femme japonaise en kimono, cache bien son jeu. Exploratrice de la musique, elle officie au sein du trio qui porte son nom, accompagnée d'un violon et d'un accordéon. Elle a aussi enregistré un album avec le guitariste Ngunyen Lê, ainsi qu'un autre avec les chanteurs polyphoniques corses Voce Ventu.
Dame Miyazaki sait faire se rencontrer les musiques, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ne manqueront pas d'être transportés par la ces mixtures de sonorités occidentales et orientales!

Mieko Miyazaki Site Officiel - http://www.miekomiyazaki.com/

Trio Miyazaki - http://www.myspace.com/triomiyazaki

Vidéo Top Moumoute, j'étais là!!

Le soir au Théâtre Antique, Justin Adams et Juldeh Camara (accompagnés d'un 3è larron que nous nommerons X) prennent visiblement beaucoup de plaisir à mélanger le blues, le rock et la tradition des griots dans la plus grande simplicité (violon mandingue, guitare et batterie xxs)! Musicalement riche leur son semble couler de source. Je n'ai malheureusement vu que la toute fin de leur concert, étant un groupe de 1ère partie, ils n'avaient de 45 minutes pour nous offrir leur magie avant de laisser place au rouleau compresseur Gogol Bordello. Autant la 1ere partie était empreinte de poésie, autant les Bordello me restèrent un peu sur l'estomac. Lourdingue est le mot qui me vient à l'esprit : la pétasse qui sert a rien sur scène, les moustaches, les costumes, les tsoins-tsoins pas trop bien joués (parce qu'ils sont punks?). J'ai eu l'impression d'être face à l'enfant difforme de la Mano et des films de Kustu. Rien de nouveau dans la musique mais toute la gestuelle et l'esthétique punky-balkans a bien éte intégrée et digérée avec de la sauce Américaine. Quand ils remplaceront leur pétasse par de vraies animaux de basse-cour (comme dans les films!) alors ce sera plus fun. En attendant, j'ai trouvé ça BOF...

Anecdote pour les intimes : Gogol Bordello a exigé de la seiche pour son repas (pour plus de 10 personnes), le restaurateur s'est exécuté, les musiciens ne sont jamais venus manger. Ils demandent de l'héroïne sur leur rider, c'est pour faire punk? Ils demandent aussi à ce que leurs 15 kgs de linge sale soient lavés, séchés et pliés dans la journée. Gypsy Punks vous avez dit?

La Nuit, aux Ateliers des Forges, le duo Kouyaté & Neerman ne recevra pas l'ovation qu'ils méritaient. Leur transe planante à base de vibraphone et de balafon fait office de fond sonore pendant que le public s'abreuve. Ce sont les aléas de l'after-show : le public n'a plus d'oreilles et la bière devient sa meilleure amie. Dommage, accompagnés d'un contrebassiste et d'un batteur, nos deux percussionnistes magiciens (comment fait David Neerman pour faire sonner son vibraphone comme une guitare électrique?) ont pourtant offert à ceux qui tendaient encore leurs ouïes de belles envolées entre le rock, le trip-hop et la musique mandingue... C'est lorsqu'elle devient indescriptible et inclassable que la musique devient vraiment novatrice et intéressante, non?

Qui prend un petit trip?


Vint le 16 Juillet... Plutôt crever que d'avouer être épuisée, un peu fatiguée à la limite par les conférences que je dois sonoriser le matin. Jour du plus beau duo : Ballaké Cissoko & Vincent Ségal que nous ne présentons plus nous ont fait rêver. Leur musique pourrait avoir des visées thérapeutiques : relaxante, antidépressive, anxyolitique, etc...

Catastrophe du jour : Diego El Cigala a été retenu à Madrid à cause de la grêve des contrôleurs aériens espagnols (Youpi! Comme quoi y'a pas qu'en France qu'on fait la grêve!). Le grand monsieur du chant flamenco est finalement arrivé aux alentours de minuit. Toute la soirée s'en est trouvée décalée. Ses musiciens sont très bons, tendent fortement vers le jazz et ont assuré deux morceaux seuls en attendant la star. Monsieur la Cigale avait la voix un peu froide en montant sur scène (la clim dans l'avion?) et moi je m'endormais franchement sur mon transat, alors après avoir écouté deux chansons, j'ai pris mon courage à deux pieds et ai décidé d'entamer la longue marche du retour (sachant que le lendemain, dernier jour du festival, après les concerts il y a... LE DÉMONTAGE suivi du CHARGEMENT DES CAMIONS!!!).

Last but not Least, la soirée du démontage, le 17 Juillet! Kamilya Jubran et Werner Hassler nous ont offert une belle création musicale entre les poèmes de Kamilya et les machines à bidouilles de Werner. Ils gagnent la mention spéciale des artistes les plus gentils!


Pour le peu que j'ai entendu d'Emel Mathlouthi m'a vraiment impressionnée, sa voix est exceptionnelle et les styles qu'elle explore plutôt variés.

Enfin, Titi Robin & Faiz Ali Faiz nous ont démontré qu'ils sont en fait des punks. Les hurlements de Faiz Ali Faiz sont tout à fait impressionnants, surtout quand ils sont repris en choeurs par cinq autres chanteurs. Les morceaux en duos étaient indispensables pour le repos des oreilles, mais là encore, j'ai raté une partie du concert trop occupée à manger parce qu'il fallait prendre des forces avant de "casser" le Théâtre Antique, c'est à dire enlever toute la sono, et ce juste après la concert.

Et voilà en résumé l'édition 2010! J'ai raté tous les concerts des Scènes en Ville et pourtant il s'y passe de jolies choses. L'année prochain, si j'y retourne je vous fais signe et je vous y invite. Un big-up à Justine qui est venue avec moi l'année dernière faire la déménageuse par 35°C à l'ombre et qui connaît la dure vie des Suds! Grosse déception cette année : les jetons ne marchent plus pour payer des bières!
   

TOUT PLEIN DE VIDEOS DES SUDS ICI!!! ---> http://www.youtube.com/user/PleinSuds

Ce joli festival a un grand-frère plus "gros" et plus populaire qui s'appelle le Festival du Bout du Monde. Le lieu est moins accueillant (prairies inhabitées du Finistère) mais l'ambiance y est tout aussi fraternelle et la programmation plutôt novatrice et variée tout en restant, pour l'essentiel, axée sur les musiques du monde (POly-Rythmo de Cotonou, Amazigh Kateb, Baaba Maal,...). Programmation complète à voir ici : http://www.festivalduboutdumonde.com/



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