Ouagadougroove quand tu nous tiens...

J'ai détesté Paris en y arrivant, j'ai appris à la connaître, alors je l'ai aimée et à présent elle m'indiffère. Je trouve la vieille mère de la France fatiguée et grise comme ses habitants, au mieux embourgeoisée au pire pétrifiée dans ses préjugés.
J'ai découvert Barcelone et je l'ai aimée. Elle aussi est cosmopolite et riche en culture, elle est plus vivante et plus surprenante parce que nouvelle à mes yeux. Plus franchouillarde peut-être, mais qui peut refuser des tapas baignant dans l'huile accompagnées d'une bière?
J'ai connu Ouagadougou, une brève rencontre entre son soleil de plomb et ses nuits fraîches, entre ses boîtes de nuit clinquantes et ses maquis en bord de route où l'on boit de la Brakina en mangeant du poisson avec ses mains. J'ai rencontré là-bas de merveilleux artistes, musiciens pour la plupart, à la fois talentueux et humbles.

Après 3 jours passés en régie avec Victor Démé et son band (Ali & Salif Diarra, Issouf & Moussa Diabaté et David Coulibaly), j'avais envie de leur rendre hommage, à eux et à tous ceux qui ont participé, participent et participeront à l'aventure Ouagadougroove!

Voici un clip qui me tient à coeur, parce qu'on y voit le Studio Ouaga Jungle où j'ai passé 2 mois 1/2, dont beaucoup d'heures à attendre que les musiciens arrivent à l'heure africaine. On y voit des têtes que je connais et que j'affectionne, notamment Wendlamita Kouka, le toaster qui ferait pleurer les petits "wannabe" rappeurs du 9.3. Tout le monde n'a pas d'histoires à raconter comme Willy, et il faut dire qu'il le fait si bien. Willy est un artiste polyvalent et ses textes sont aussi mordants que sa peinture est vivante! A écouter sur son MySpace "Savedirkoi", extrait de son album Linge Sale, en téléchargement gratuit sur le site de ChapaBlues.

http://www.myspace.com/wendlamitakouka

En concert grâce à l'initiative de The Whiteys
Le samedi 20 novembre aux Belushi’s,
64-67, Quai de la Seine , 75019 Paris.
20h /5€.
Metro Crimée, Stalingrad, Jaurès.

Dans La vidéo de Sindi Deni Ma de YAPA avec Victor Démé, on y voit aussi Camille Louvel, initiateur de "tout ça", les frères Ali et Salif Diarra, musiciens hors-pair (kora et percussions), le manguier qui n'a pas changé de place, la moto de mon coloc, Victor Démé et Issouf Diabaté (son guitariste soliste qui ne finit jamais de m'épater) et Koudédé, l'ami touareg Nigérien.

Je suis amoureuse de l'Afrique de l'Ouest. Je ne suis peut-être pas objective mais je trouve que des séjours réguliers là-bas me permette de ne pas oublier ma condition humaine. Alors, si en plus il y a de la musique... Ouagadougroove, quand tu nous tiens... Ne bouge pas, j'arrive!

Je suis une sentimentale de la musique, ça peut paraître con, mais je crois que de la musique sans sentiments, ce n'est que de la mécanique. L'art c'est la parole de l'âme et du coeur. Pour blablater avec son cerveau on a déjà les chercheurs, les penseurs et les politiciens avec leur jargon pompeux.
all that jazz..